Dignes héritiers
de l’Armagnac

 

Les vignerons des Côtes de Gascogne ont su préserver et adapter une lointaine tradition de blancs au profit d’expressions aux senteurs séduisantes, légères et toniques au palais. Pour contribuer à ce schéma, ils marient habilement des cépages de leur patrimoine (Colombard, Gros Manseng, Ugni-Blanc) avec des variétés (de plus large diffusion, Sauvignon) venues d’ailleurs (Chardonnay) et les vendangent à une période optimale et aux heures fraîches du petit matin. Dans ces conditions, les raisins préservent au mieux les précurseurs d’arômes. Savamment assemblés et vinifiés en conséquence, ils dispensent alors leur atout majeur : un registre olfactif d’une rare intensité, enchanteur par sa nature vivace et fruitée.

Cette compétence en matière de date de récolte et d’élaboration s’étend aux blancs moelleux/doux, dont les constituants exigent une maturité poussée, et par conséquent une teneur en sucres précise pour correspondre à leur catégorie respective. Par leur nature polyvalente, Gros et Petit Manseng se prêtent volontiers à ces vendanges tardives pour délivrer des vins équilibrés, alliant douceur et expressivité. 

Dans leur métier, nos vignerons ne se contentent pas d’une expérience technique et font preuve d’intuition et de discernement quand il s’agit de produire des rouges à la mesure des sols qui les portent. Ainsi, les domaines situés en Bas-Armagnac jouent pleinement la carte du fruit et de la spontanéité, tandis que leurs pairs de la Ténarèze et du Haut-Armagnac exploitent l’ambition permise par des terroirs mieux lotis sur ce plan.

Cependant, tous se retrouvent autour du rosé, dont la conception est plus consensuelle et moins dépendante du terroir. Partagé par le plus grand nombre, un style frais et chatoyant le doit à leur grande expérience des blancs, les processus d’élaboration étant similaires, de la vendange à la vinification.